” Modiano ressuscite les titres de romans que personne ne lit plus, Le temps des rencontres de Michel Zéraffa ou Fabrizio Lupo de Carlo Coccioli, parus il y a un demi-siècle. Des noms comme autant de questions auxquelles le roman répond, provisoirement. » Isabelle Falconnier, Modiano le retour eternel
“Le rêve et le mystère ont leur part dans ce roman à la mélancolie aussi insondable que délicate. Modiano cite des titres de romans oubliés en occultant leurs auteurs (Michel Zéraffa, Carlo Coccioli), glisse de la même manière un dialogue du Pickpocket de Bresson… («Pour aller jusqu’à toi, quel drôle de chemin il m’a fallu prendre.») ou des références plus identifiables («dans la nuit froide de l’oubli») comme de faux indices brouillant les pistes. «Moi aussi, j’ai essayé de construire, au cours de ces dizaines d’années, des avenues à angle droit, des façades bien rectilignes, des poteaux indicateurs pour cacher le marécage et le désordre originels, les mauvais parents, les erreurs de jeunesse. Et malgré cela, de temps en temps, je tombe sur un terrain vague qui me fait brusquement ressentir l’absence de quelqu’un». Christian Authier, Les enfants perdus de modiano
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